Pour le diocèse de Nice, la traditionnelle messe des artistes 2014 aura lieu le mercredi 5 mars à 18h30, mercredi des cendres, dans le cadre de l’église de Saint Pierre d’Arène, selon le vœu de Willette (1857-1926).
Celui-ci était un peintre caricaturiste et fondateur du cabaret du Chat Noir à Montmartre.
Depuis 1926, à l’occasion de cette messe, les artistes du monde entier se retrouvent pour manifester leur solidarité, partager leurs expériences et leur engagement.
L'église prend alors des allures de kermesse pieuse, mêlant aux paroissiens habituels, des chanteurs lyriques, des danseurs, des peintres, des sculpteurs, toutes sortes de musiciens (l'organiste liturgique rencontre le compositeur de musique électronique), des échassiers, des cracheurs de feu.
A la différence d'un spectacle, il s'agit bien d'une messe, d'un office sacré, spirituel. Tous sont tournés vers ce qui les dépasse et qui, mystérieusement, anime secrètement leur activité créatrice.
C'était là le voeu de Willette, lui qui était pourtant anti-clérical : que les artistes viennent recevoir les cendres pour se rappeler qu'ils sont au service cette beauté, beauté de vraie humanité, dont le monde assoiffé de pouvoir et d'argent ne veut pas.
Au Christ défiguré quand en fait le représentant de la puissance qui fait peur et écrase, l'artiste préfère célébrer le beau Christ, le Pierrot des rues. Il interpelle d'un ton moqueur le cortège empli de suffisance pieuse qui monte la Butte Montmartre vers l'imposante basilique du Sacré-Coeur. S'il est triste en ce premier jour du carême qui prépare le temps des contradictions, des jalousies et les souffrances du Calvaire, il a déjà la joie secrète du matin de Pâques quand, sautant le ruisseau depuis sa nuit, il ouvrira pour tous ses frères humains une large porte de lumière.
Celui-ci était un peintre caricaturiste et fondateur du cabaret du Chat Noir à Montmartre.
Depuis 1926, à l’occasion de cette messe, les artistes du monde entier se retrouvent pour manifester leur solidarité, partager leurs expériences et leur engagement.
L'église prend alors des allures de kermesse pieuse, mêlant aux paroissiens habituels, des chanteurs lyriques, des danseurs, des peintres, des sculpteurs, toutes sortes de musiciens (l'organiste liturgique rencontre le compositeur de musique électronique), des échassiers, des cracheurs de feu.
A la différence d'un spectacle, il s'agit bien d'une messe, d'un office sacré, spirituel. Tous sont tournés vers ce qui les dépasse et qui, mystérieusement, anime secrètement leur activité créatrice.
C'était là le voeu de Willette, lui qui était pourtant anti-clérical : que les artistes viennent recevoir les cendres pour se rappeler qu'ils sont au service cette beauté, beauté de vraie humanité, dont le monde assoiffé de pouvoir et d'argent ne veut pas.
Au Christ défiguré quand en fait le représentant de la puissance qui fait peur et écrase, l'artiste préfère célébrer le beau Christ, le Pierrot des rues. Il interpelle d'un ton moqueur le cortège empli de suffisance pieuse qui monte la Butte Montmartre vers l'imposante basilique du Sacré-Coeur. S'il est triste en ce premier jour du carême qui prépare le temps des contradictions, des jalousies et les souffrances du Calvaire, il a déjà la joie secrète du matin de Pâques quand, sautant le ruisseau depuis sa nuit, il ouvrira pour tous ses frères humains une large porte de lumière.